Lutter contre les moustiques tigres, les rats ou les frelons asiatiques, anticiper les pics de pollen… Si la ville intervient dans l’espace public, chaque habitant peut agir chez lui et dans son environnement direct.

Les moustiques tigres

A lire en exclusivité: l'interview d'une moustique tigre !

État des lieux

S’ils sont très envahissants, les moustiques tigres évoluent dans un rayon d’action restreint, 100 mètres pas plus. C’est donc à chacun d’agir sur sa terrasse, dans sa cour d’immeuble ou son jardin en éliminant les eaux stagnantes pour empêcher leur prolifération. La ville, de son côté, s’assure de la salubrité des espaces publics. Par ailleurs, le moustique tigre étant vecteur potentiel de virus (dengue, zika, chikungunya), toute personne infectée doit être déclarée à l’agence régionale de santé (ARS).

Ce que fait la ville 

Les agents de la ville sont très vigilants à éviter toute source d’eau stagnante dans les bâtiments communaux. Il faut vérifier l’état des gouttières, curer les avaloirs et y verser un produit antilarvaire si besoin. Cela passe aussi par des gestes simples comme rentrer les jeux d’enfants dans les crèches et les écoles ou le matériel sportif dans les stades. À titre expérimental, des bornes antimoustiques permettant d’attirer et de piéger la femelle grâce à des phéromones sont installées dans le parc des Pléiades, près du théâtre de verdure dans le parc de Bécon et au cimetière des Fauvelles. Enfin, un plan de surveillance est activé de mai à octobre pour agir au niveau des bassins, des fontaines et de tout point sensible signalé par des habitants.

Ce que fait l’ARS 

En cas de personne infectée, des mesures plus drastiques sont déployées telles que des opérations de désinsectisation chimique au niveau d’un quartier. Seule l’ARS est habilitée à mener ce type d’intervention, pas les services municipaux. Cette dernière est réalisée en dernier ressort car cela nuit à l’ensemble de la faune du secteur. Les riverains sont toujours prévenus en amont.

Ce que chacun doit faire chez lui

  • Vider les récipients contenant de l’eau (arrosoirs, soucoupes…)

  • Couvrir les réservoirs (bidons, citernes, bassins…) 

  • Éliminer les endroits où l’eau peut stagner (tas de déchets verts, encombrants, mobilier…)

  • Combler les trous d’une terrasse ou d’un muret avec du sable ou de la terre

  • Vérifier le bon écoulement des gouttières

Une réunion d'information est prévue mardi 29 avril à 18 h 30, dans le hall de l’ancienne mairie, avec des experts de l'agence régionale de démoustication.

1 moustique femelle peut pondre jusqu’à 1 000 œufs au cours de sa vie
2 cm d’eau suffisent à une larve de moustique pour se développer
10°C, c’est la température au-dessous de laquelle un moustique tigre meurt

Pour en savoir plus sur le moustique tigre, découvrez cette vidéo du ministère de la Santé

Le pollen

État des lieux

En France, on estime que 20 % de la population est allergique au pollen, un chiffre qui augmente progressivement. En ville, les symptômes sont de plus en plus sévères : à la conjonctivite et à la rhinite s'ajoutent une gêne respiratoire et l'asthme.

Ce que fait la ville

Avec quatre capteurs installés depuis 2022 dans chacun des quartiers de la commune (celui du quartier Gambetta sera bientôt remis en fonctionnement), les Courbevoisiens bénéficient d'informations actualisées sur la présence de pollens dans l'air. Les données sont accessibles sur le site de la ville et l’appli Live Pollen. Les premiers signalements sont apparus dès la fin du mois de février cette année.

Ce que chacun peut faire

  • Rincer ses cheveux en fin de journée

  • Aérer tôt le matin ou tard le soir

  • Éviter les produits allergisants comme le tabac ou l’encens

  • Ne pas faire sécher son linge dehors

Plus de conseils sur le site du réseau national de surveillance aérobiologique : pollens.fr 

Les rats

État des lieux

À Courbevoie, comme partout dans les grandes villes, les rats sont très présents. S’ils vivent plutôt sous terre, ils sont délogés des sous-sols par les chantiers et attirés par la nourriture qu’ils trouvent à la surface. Néanmoins, ce rongeur a un rôle à jouer en ville : il nettoie les égouts en mangeant les déchets qui s’y trouvent et évite ainsi aux canalisations de s’engorger.

Ce que fait la ville

Des campagnes de dératisation sont organisées régulièrement : pendant plusieurs semaines, les bâtiments municipaux, les parcs et les égouts font l’objet d’un traitement rodenticide. Cependant, pour plus d’efficacité, ce type d’opérations doit aussi être réalisé dans les espaces privatifs par les bailleurs, les syndics, les commerçants et responsables de chantiers. 

Ce que chacun doit faire 

Le rat est un gros mangeur. Il faut donc éviter absolument les dépôts sauvages d’ordures ménagères et arrêter de donner à manger aux pigeons. S’il a le choix, le rat préférera aller vers les poubelles que vers les pièges !

Les chenilles processionnaires du pin

Ces chenilles, des larves de papillons de nuit, sont présentes en Île-de-France depuis quinze ans. Elles forment leur cocon dans les pins noirs ou sylvestres à l’automne et commencent leur procession vers le sol, au printemps, dès la hausse des températures, pour réaliser leur chrysalide. Au cours de cette procession, elles sont recouvertes de poils urticants qui peuvent provoquer des démangeaisons en cas de contact. Heureusement, les mésanges - nombreuses en ville - sont des prédatrices efficaces ! Pour limiter la prolifération des chenilles, les services municipaux posent chaque année des éco-pièges et suppriment les cocons sur les pins contaminés. 

Si vous en apercevez chez vous, faites appel à une entreprise d’élagage ou de désinsectisation très rapidement.

Plus d’infos sur le site : chenille-risque.info

Les frelons asiatiques

Apparu en France il y a une vingtaine d’années, le frelon asiatique a colonisé l’ensemble du pays. De même taille qu’un frelon européen, il se distingue par sa couleur noire et ses pattes jaunes. Son nid a la forme d’une boule et peut mesurer jusqu’à un mètre de diamètre. Si vous en découvrez un chez vous, il est fortement conseillé de faire appel à des professionnels pour le détruire. 

Infos et contact sur le site de l’association Fredon : fredon.fr/idf

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